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Agribashing : prenons 3 minutes pour faire le point

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L’a­gri­ba­shing est un terme qui fait réfé­rence à la cri­tique exces­sive et injus­ti­fiée de l’a­gri­cul­ture de façon glo­bale et des agri­cul­teurs en géné­ral. Cette cri­tique prend dif­fé­rentes formes, telles que des accu­sa­tions de pol­lu­tion (eau, air, sol), des pro­blèmes de bien-être ani­mal, de san­té des appli­ca­teurs et des consom­ma­teurs ou des pra­tiques agri­coles non res­pec­tueuses de l’environnement.

 

Bien qu’une cri­tique construc­tive et des débats  soient impor­tants pour amé­lio­rer ces situa­tions et résoudre les pro­blèmes envi­ron­ne­men­taux, l’a­gri­ba­shing injus­ti­fié et dog­ma­tique est toxique et injuste envers nos agri­cul­teurs qui tra­vaillent dur et au quo­ti­dien pour pro­duire une ali­men­ta­tion de qua­li­té et acces­sible à tous.

 

L’a­gri­cul­ture est une acti­vi­té com­plexe et sou­vent mécon­nue par nos conci­toyens qui implique de nom­breux défis, cli­ma­tiques, tech­niques, régle­men­taires, finan­ciers, agro­no­miques, tech­no­lo­giques, com­mer­ciaux avec une concur­rence mon­diale exa­cer­bée et une demande tou­jours crois­sante de sou­ve­rai­ne­té et de sécu­ri­té. Les agri­cul­teurs doivent répondre à ces enjeux majeurs tout en pro­dui­sant des ali­ments sains et en quan­ti­té suf­fi­sante pour répondre aux besoins de la population.

 

Au lieu de cri­ti­quer l’a­gri­cul­ture à tout va, en géné­ral sans fon­de­ment étayé, il serait déjà plus utile de sou­te­nir nos agri­cul­teurs dans leur rôle indis­pen­sable dans notre socié­té, de les encou­ra­ger, de recon­naître leur savoir-faire et les démarches de pro­grès quant à l’a­dop­tion de pra­tiques agri­coles durables et leur contri­bu­tion à la sou­ve­rai­ne­té et notre sécu­ri­té alimentaire.

  

Bien sûr, comme dans tout sec­teur, il peut y avoir des pra­tiques qui sont cri­ti­quées en rai­son de leurs impacts sur l’en­vi­ron­ne­ment, la san­té publique, ou le bien-être ani­mal. Le sec­teur agri­cole relève le défi et devient acteur de la tran­si­tion pour faire face aux enjeux actuels liés à la réduc­tion des pro­duits phy­to­phar­ma­ceu­tiques ou « pes­ti­cides ». Il sou­haite répondre aux attentes des consom­ma­teurs et des citoyens en ce qui concerne l’alimentation, tout en sor­tant de la logique où une inter­dic­tion se fait avant la pro­po­si­tion de solu­tions alter­na­tives pour les agriculteurs.

 

De plus en plus de méthodes alter­na­tives aux pes­ti­cides se déve­loppent. Pour autant, les agri­cul­teurs ne dis­posent pas encore de solu­tions pour toutes les pro­blé­ma­tiques ren­con­trées dans leurs exploi­ta­tions et doivent être accom­pa­gnés pour déployer ces innovations.

 

Les échanges, basés sur des faits et la science, sont impor­tants pour  déve­lop­per des par­te­na­riats durables et ima­gi­ner des solu­tions concrètes, effi­caces et durables, sur la pro­blé­ma­tique de la pro­tec­tion des cultures tout en s’assurant de la péren­ni­té des exploi­ta­tions. Ils repré­sentent aujourd’hui un vrai ins­tru­ment de dia­logue avec la socié­té civile.

 

Alors, plu­tôt qu’un Agri­ba­shing sté­rile, la coopé­ra­tion et le dia­logue entre les dif­fé­rents acteurs per­met­tra de trou­ver des solu­tions aux défis aux­quels l’a­gri­cul­ture est confron­tée, à la com­pré­hen­sion mutuelle des attentes, des besoins et des contraintes de cha­cun et à la recherche de solu­tions équilibrées.

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