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La colère bouillonnante des agriculteurs

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Depuis des temps immé­mo­riaux, les agri­cul­teurs ont été les gar­diens de la terre, les culti­va­teurs de nos res­sources les plus fon­da­men­tales, et pour­tant, aujourd’­hui, leur colère est pal­pable. Les champs qui étaient autre­fois sym­boles de pros­pé­ri­té et de fer­ti­li­té sont main­te­nant des espaces de déses­poir et d’in­cer­ti­tude. La crise agri­cole qui sévit dans de nom­breuses régions du monde est bien plus qu’une simple pré­oc­cu­pa­tion éco­no­mique ; c’est un appel à l’ac­tion pour sau­ver une pro­fes­sion en voie d’ex­tinc­tion s’il faut en croire les chiffres.

Un système défaillant

Le cœur de la colère des agri­cul­teurs bat au rythme d’un sys­tème défaillant qui les main­tient dans un état per­pé­tuel de pré­ca­ri­té. Les poli­tiques agri­coles euro­péennes et inter­na­tio­nales ne sont pas tou­jours en cohé­rence avec les contextes natio­naux lais­sant place à une concur­rence déloyale. Les agri­cul­teurs se retrouvent ain­si pié­gés dans un cycle infernal.

Vol­taire l’écrivait déjà au 18ème siècle : “On a trou­vé, en bonne poli­tique, le secret de faire mou­rir de faim ceux qui, en culti­vant la terre, font vivre les autres”. Cela a t‑il vrai­ment changé ?

L’appel à l’aide des agriculteurs complètement ignoré

Pour­tant, les agri­cul­teurs demeurent de véri­tables héros de notre socié­té. Ce sont eux qui prennent le risque d’investir dans leur outil de pro­duc­tion, de tra­vailler leurs par­celles, de semer et de veiller au bon état sani­taire de leurs cultures pour que nos assiettes soient rem­plies de nour­ri­ture. Leur labeur et leur pas­sion inlas­sable méritent recon­nais­sance et respect.

Mal­heu­reu­se­ment, les appels à l’aide des agri­cul­teurs sont trop sou­vent igno­rés ou étouf­fés par des inté­rêts poli­tiques et éco­no­miques. Les mani­fes­ta­tions en géné­ral paci­fiques et les grèves sont sou­vent leur der­nier recours pour atti­rer l’at­ten­tion sur leur situa­tion déses­pé­rée. Les gou­ver­ne­ments doivent écou­ter ces voix, recon­naître les injus­tices et prendre des mesures concrètes pour sou­te­nir les agri­cul­teurs. La  crise agri­cole affecte tout le monde, elle ne concerne pas seule­ment les agri­cul­teurs eux-mêmes, mais elle a des réper­cus­sions sur toute la société.

L’impérieuse nécessité d’une révolution agricole

Face à l’im­passe du sys­tème agri­cole actuel, l’ur­gence d’un chan­ge­ment s’impose. 

Une réforme pro­fonde des poli­tiques agri­coles est indis­pen­sable. L’ac­cent doit être mis sur le sou­tien d’une agri­cul­ture plus humaine et plus res­pec­tueuse de l’en­vi­ron­ne­ment. Des prix équi­tables pour les pro­duits agri­coles doivent être garan­tis, per­met­tant aux agri­cul­teurs de vivre digne­ment de leur tra­vail. Enfin, la rési­lience de pra­tiques agri­coles res­pec­tueuses des sols et de la bio­di­ver­si­té devient une néces­si­té absolue.

En cette période de crise, il est cru­cial de mani­fes­ter notre soli­da­ri­té envers les agri­cul­teurs, piliers de notre socié­té. Sou­te­nir les mar­chés locaux, pri­vi­lé­gier les pro­duits issus d’une agri­cul­ture durable et régé­né­ra­trice, bio­lo­gique, rai­son­née ou de labels et encou­ra­ger les ini­tia­tives visant à pro­mou­voir le métier d’agriculteur sont autant d’ac­tions concrètes que nous pou­vons entreprendre.

La colère des agri­cul­teurs est le cri d’a­larme d’un sys­tème faillible. Il est temps de recon­naître l’im­por­tance capi­tale de leur métier et d’a­gir pour leur venir en aide. Ensemble, nous pou­vons bâtir un ave­nir où les agri­cul­teurs pros­pèrent, où la terre est pré­ser­vée et où la nour­ri­ture nour­rit et soigne l’hu­ma­ni­té tout entière.

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