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Imaginez sortir demain des phytos… sans avoir préparé cette sortie (Part8)

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« On dira ce qu’on veut, sou­rit Jules, il fait le job. » Ses cama­rades acquiescent. Les cinq hommes sont ins­tal­lés autour de la table, au fond de la cour de la ferme de Jules, dans le vil­lage de Cha­rente-Mari­time où ils ont tous gran­di. Il y a là Ambroise, Robert, Charles, Jean, ain­si que leurs épouses. Ce dîner du mer­cre­di soir, c’est leur rituel heb­do­ma­daire, sauf si l’un d’eux ren­contre une urgence à la ferme. Dans ce cas, on peut être cer­tain que les quatre autres vien­dront rapi­de­ment lui prê­ter main-forte, car une vraie soli­da­ri­té existe entre eux.

Le ministre de l’Agriculture s’est retroussé les manches

Il faut dire qu’en quatre mois, depuis ses vœux aux agri­cul­teurs au cours des­quels il avait effec­tué un mea culpa poli­tique sans pré­cé­dent, pro­mis de consul­ter les pro­fes­sion­nels de l’a­gri­cul­ture sur les mesures à prendre dès lors qu’ils sont concer­nés, et affir­mé qu’il ferait en sorte que l’Eu­rope aide la France en ce période de famine, le ministre n’a pas ména­gé sa peine.

Consultations publiques, référendums et recherche

Pas­sant allè­gre­ment de consul­ta­tions pro­fes­sion­nelles sur les pra­tiques agri­coles et l’a­groé­co­lo­gie à des réfé­ren­dums de plus grande ampleur sur com­ment les Fran­çais ima­ginent leur ali­men­ta­tion, le ministre a occu­pé l’es­pace. Il a éga­le­ment enga­gé un grand plan d’é­va­lua­tion et d’u­ti­li­sa­tion des bio­so­lu­tions, signi­fié qu’il sou­hai­tait voir abo­lie la loi Pom­pi­li 7 (voir notre Fic­tion Par­tie 1) avant la mi-2030 et tra­vaillé au niveau euro­péen pour faire ren­trer au plus vite, sur le ter­ri­toire, des ali­ments à des prix accessibles.

Remporter l’adhésion des agriculteurs

Charles ren­ché­rit sur les pro­pos de son cama­rade : « Vous ima­gi­nez, il a déjà réus­si à faire modi­fier les pro­grammes sco­laires. Mes enfants sont en train d’être sen­si­bi­li­sés à la place de l’a­gri­cul­ture et des agri­cul­teurs dans le monde qui les entoure ! »
Jean est plus dubi­ta­tif. Il ne peut s’empêcher de pen­ser que c’est en 2025 et avant que le ministre aurait dû agir. Mais Jean est pes­si­miste. C’est ce que lui dit Robert, qui est convain­cu que la situa­tion va s’a­mé­lio­rer, à la fois pour le pays et pour les agriculteurs.
Ambroise, lui, adore les cam­pagnes de publi­ci­té qui passent dans les médias. L’a­gri­cul­ture remise au centre des pré­oc­cu­pa­tions de tous, avec un mes­sage posi­tif et didac­tique, pour faire chan­ger les men­ta­li­tés et faire com­prendre les enjeux glo­baux : « Pour­quoi per­sonne ne l’a fait avant ? »

À suivre…

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