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Êtes-vous un bon agriculteur « durable » ?

À la #PositiveProduction, on a choisi de se saisir d'un sujet essentiel : votre durabilité en tant qu'agriculteur © Adobe Stock

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La ques­tion d’un monde plus éco­lo­gique et plus durable revient constam­ment, tant au niveau de la consom­ma­tion du grand public que de la pro­duc­tion des matières pre­mières, notam­ment agri­coles. Alors, à la #Posi­ti­ve­Pro­duc­tion, on a choi­si de mettre les pieds dans le plat et de poser la ques­tion : Et vous, êtes-vous un bon agri­cul­teur « durable » ? 

 

Atten­tion, éco­lo­gie, sau­ve­tage de la pla­nète et bébés phoques ris­quant l’extinction sont au programme !

 

Ques­tion n° 1 : En tracteur :

  1. Vous rou­lez à bloc, tout le temps, en fai­sant rugir le moteur. On repère votre panache de fumée noire à des kilo­mètres à la ronde. Le temps c’est de l’argent, il faut fon­cer (et puis, c’est bon de sen­tir toute cette puissance…) !
  2. Vous rêvez d’un engin bon pour la pla­nète tant au niveau de sa concep­tion que de sa pro­duc­tion ou de sa consom­ma­tion. Une sorte de trac­teur-vélo, ou de trac­teur-che­val… Tiens, c’est pas bête ça : reve­nir au che­val… Ce sont les cita­dins qui le disent !
  3. Vous rou­lez à l’huile de fri­ture. Il y a un McDo pas loin de votre ferme, vous récu­pé­re­rez toute leur huile. En plus, ça sent les frites quand vous rou­lez. Le top !
  4. Vous res­pec­tez les pré­co­ni­sa­tions d’en­tre­tien, vous choi­sis­sez les rap­ports de vitesses et les réglages les plus éco­no­miques, etc.

 

Ques­tion n° 2 : Dans les champs : 

  1. Vous êtes au taquet sur la chi­mie. Pour vous (et vous le dites comme si vous étiez un cow­boy ) : « Un bon adven­tice est un adven­tice mort. » Idem pour les parasites.
  2. Étude des popu­la­tions de rava­geurs et ins­tal­la­tion de petits pan­neaux « Je ne veux pas de vous dans mes cultures. Ren­trez chez vous ! » à leur inten­tion (après tout, pour­quoi pas ?), arra­chage des adven­tices de vos 170 hec­tares de cultures à la main, arro­sage avec l’eau du puits, etc. Quand on veut, on peut, hein ! Ce sont les cita­dins qui le disent !
  3. Vous cra­mez les adven­tices à l’huile de fri­ture chaude. Pour celles qui s’a­vèrent comes­tibles, ça vous fait des bei­gnets gratuits !
  4. Vous rai­son­nez bio­con­trôle, agri­cul­ture de conser­va­tion, rota­tion des cultures, agroé­co­lo­gie, etc.

 

Ques­tion n° 3 : À l’étable :

  • Il faut pro­duire, pro­duire et pro­duire encore. Vous choi­sis­sez des races qui gran­dissent vite, des anti­bios pour évi­ter les mala­dies, des pro­téines qui per­mettent de faire du muscle, etc.
  1. Les bêtes sont au pré toute l’an­née, et s’il fait trop froid, vous avez pour elles une cou­ver­ture en tis­su recy­clé. Elles uti­lisent des toi­lettes sèches. Vous pas­sez de la musique clas­sique à vos ani­maux. C’est bon pour le goût du lait, c’est bon pour celui de la viande, car les bêtes sont plus déten­dues. Ce sont les cita­dins qui le disent (et eux, ils ne le sont pas… bêtes !).
  2. Vous chauf­fez l’é­table à l’huile de fri­ture. Ça sent bon et vos vaches adorent les frites !
  3. Vous met­tez les ani­maux le plus sou­vent pos­sible au pré, vous pro­dui­sez le four­rage sur la ferme et essayez de limi­ter au maxi­mum le stress et les médicaments.

 

Ques­tion n° 4 : À la maison : 

  1. Si vous tra­vaillez dur, c’est pour gagner de l’argent et en pro-fi-ter le plus possible ! 
  2. Chez vous, on mange local, bio, vous avez votre pota­ger, votre com­post et des toi­lettes sèches. Votre mai­son, c’est la mai­son « du bon­heur ». For­cé­ment, avec toutes les ciga­rettes « qui font rire » qu’on y fume, on ne peut qu’être heu­reux ! Ce sont les cita­dins qui le disent !
  3. Vous, vous man­gez des frites midi et soir. C’est LA recette mai­son. Vous vous chauf­fez avec l’huile de fri­ture. Elle sert même pour rendre brillants les che­veux de madame et lus­trer la barbe de monsieur !
  4. Chez vous, on essaie de faire du tri sélec­tif et de ne pas gâcher, même si ça n’est pas tou­jours facile. 

 

Ques­tion n° 5 : Aux infos : 

  • Ce qui vous inté­resse : les infos sur les grosses entre­prises du CAC 40, les mil­liar­daires qui vont dans l’es­pace, etc.
  • Vous ne regar­dez plus les infor­ma­tions. Vous pré­fé­rez les docu­men­taires sur le réchauf­fe­ment cli­ma­tique, le véga­nisme, les toi­lettes sèches, le zéro déchet, l’é­co­lo­gie, l’éo­lien, et vous pen­sez que Yann Arthus-Ber­trand devrait avoir la Légion d’hon­neur pour tous ses tra­vaux qui éveillent la conscience (même s’il fait ses pho­tos en héli­co­ptère : après tout, il faut bien « faire des sacri­fices » pour éveiller les consciences !). Ce sont les cita­dins qui le disent !
  • Vous trou­vez qu’on ne parle pas assez aux infos des bien­faits de l’huile de fri­ture, de la fri­ture en géné­ral ou des frites.
  1. Le durable est deve­nu un sujet incon­tour­nable. Vous n’êtes pas contre pro­gres­ser en la matière grâce aux informations. 

 

Ques­tion n° 6 : Sur notre site :  

  1. La #Posi­ti­ve­Pro­duc­tion, c’est un peu trop axé bio­con­trôle pour vous. Par exemple, vous n’ai­mez pas les tests de per­son­na­li­té de ministre de l’É­co­lo­gie.
  2. Vous aime­riez que les choses soient dif­fé­rentes, que le monde ait pro­gres­sé beau­coup plus qu’il ne l’a déjà fait pour l’ins­tant. Mal­heu­reu­se­ment, il ne fait aucun doute, et vous le savez, que trai­ter vos cultures vous des­ti­ne­ra à l’en­fer. Ce sont les cita­dins qui le disent !
  3. Vous trou­vez qu’on ne parle pas assez des choses essen­tielles, sur la #Posi­ti­ve­Pro­duc­tion, et qu’on uti­lise des images sans inté­rêt. Car, selon vous, voi­ci la plus belle image du monde
  4. Vous trou­vez que la #Posi­ti­ve­Pro­duc­tion vous aide à vous tenir au cou­rant, à réflé­chir à la dura­bi­li­té de vos pra­tiques, voire à pro­gres­ser. Cli­quer sur cette réponse est un encou­ra­ge­ment pour notre site (on vous remercie !). 

 

 

Réponses :

 

Vous avez une majo­ri­té de a : Pour vous, il faut ce qu’il faut. Vous pra­ti­quez un peu « l’a­gri­cul­ture à papa », à l’an­cienne. Vous pen­sez que, puisque ça a tou­jours fonc­tion­né comme cela, il n’y a pas de rai­son que ça change. Pas très durable tout ça…

 

Vous avez une majo­ri­té de b : Vous pen­sez que vos trac­teurs doivent rou­ler à l’éo­lien ou avec des pan­neaux solaires, ins­tal­lés sur le toit. Vous uti­li­sez vos propres semences de ferme. Vous cal­cu­lez le coût car­bone de vos pro­duc­tions et rache­tez du car­bone si vous êtes défi­ci­taire. Vous triez vos déchets, uti­li­sez un com­post, des toi­lettes sèches, et rapié­cez vos chaus­settes et cale­çons. Vous êtes com­plè­te­ment auto­nome. D’ailleurs, vous vivez seul(e) et ne par­lez à per­sonne. Vous venez de fêter vos 128 ans, ce qui est sacré­ment durable ! Ce sont les cita­dins qui le disent.

 

Vous avez une majo­ri­té de c : Pour vous, la vie c’est une fri­te­rie. Un peu d’huile chaude, quelques patates et tout va bien ! Pour­quoi pas après tout. Pour la dura­bi­li­té… heu… on ne sait pas !

 

Vous avez une majo­ri­té de d : Vous faites de votre mieux pour pro­gres­ser dans votre tra­vail. Conscient que le temps de l’a­gri­cul­ture est long, vous ne pou­vez pas chan­ger vos pra­tiques du jour au len­de­main, mais vous avan­cez. Vous êtes dans un état d’es­prit ouvert… et durable !

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