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Le renouvellement des générations en agriculture, un enjeu de taille

Les nouvelles générations ont du mal à trouver des terres. © AdobeStock

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Le renou­vel­le­ment des géné­ra­tions en agri­cul­ture consti­tue un enjeu de taille : on comp­tait un mil­lion d’exploitants en 1988. Ils n’é­taient plus que 450 000 en 2018. Ce chiffre pour­rait bais­ser encore puisque la moyenne d’âge des agri­cul­teurs est de 52 ans. Un sur deux arri­ve­ra à la retraite dans 5 à 10 ans. Il fau­drait ins­tal­ler entre 7 000 et 10 000 nou­veaux agri­cul­teurs chaque année.

 

Le pro­blème, c’est que les jeunes ne trouvent pas de terres. Chaque année, sur le mil­lion d’hec­tares libé­rés, 500 000 repartent à l’ins­tal­la­tion. Mais sur l’autre moi­tié res­tante, 400 000  hec­tares sont des­ti­nés à la concen­tra­tion des acti­vi­tés agri­coles et 100 000 à l’ar­ti­fi­cia­li­sa­tion des terres.

 

Pen­dant les confi­ne­ments, de nom­breux Fran­çais ont choi­si les pro­duits fran­çais et les cir­cuits courts. Sept Fran­çais sur dix ont aujourd’­hui une image posi­tive du monde agri­cole (contre cinq en 2015). D’ailleurs, le nombre d’é­lèves ins­crits dans les for­ma­tions des métiers du vivant a dépas­sé les 200 000 cette année.

La cam­pagne de pro­mo­tion des métiers de l’a­gri­cul­ture a reçu une enve­loppe de 10 mil­lions d’eu­ros issus du Plan de relance.

 

Un attrait pour les cir­cuits courts et le bio. Quid des biosolutions ?

« On parle de métiers de pas­sion, aux mis­sions incroya­ble­ment nobles », assure Julien Denor­man­die. Les can­di­dats à l’installation font montre d’un attrait de plus en plus impor­tant pour l’a­gri­cul­ture bio­lo­gique et les cir­cuits courts. Or, face à l’accroissement de la demande, la ques­tion du chan­ge­ment d’échelle se pose.

 

L’installation de jeunes pour répondre à la demande génère une prise en consi­dé­ra­tion de pro­blé­ma­tiques rela­tives à l’installation et la trans­mis­sion (accès au fon­cier, dimen­sion­ne­ment des pro­jets, arti­cu­la­tion avec la régle­men­ta­tion, accom­pa­gne­ment dans les dif­fé­rentes phases de la créa­tion d’activité – de l’amont jusqu’à l’installation).
Et le ministre d’é­vo­quer, même, l’a­gri­cul­ture de conservation.

 

Néan­moins, jamais les bio­so­lu­tions ne sont citées alors qu’elles consti­tuent éga­le­ment une voie d’a­ve­nir. Il nous appar­tient de faire connaître, et com­prendre, toutes les agri­cul­tures pour per­mettre aux futurs pro­fes­sion­nels de s’ins­tal­ler en toute confiance et en sécu­ri­té avec l’as­su­rance que leur métier leur assu­re­ra un reve­nu décent.

 

Poli­tiques, syn­di­cats, agri­cul­teurs, c’est à vous de jouer !

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