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Agressions sur les agriculteurs-trices : il faut que ça s’arrête !!

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En 2021, un nombre impres­sion­nant d’agressions sur les agri­cul­trices et les agri­cul­teurs se sont pro­duites en France. La Posi­tive Pro­duc­tion sou­haite pous­ser un coup de gueule pour qu’il y ait une réelle prise de conscience aux yeux de tous !

 

Un agriculteur est passé à tabac par des motards

Le 27 août der­nier, un agri­cul­teur est pas­sé à tabac par des motards à la fron­tière belge. Les faits se sont dérou­lés sur une petite route de cam­pagne. L’agriculteur était au volant de son trac­teur et occu­pait les 3⁄4 de la route lors­qu’une dizaine de motards sont appa­rus der­rière lui. Ne pou­vant le dépas­ser, les motards se sont éner­vés. Une dis­pute a écla­té et ils se sont jetés sur l’agriculteur pour le sor­tir de son véhi­cule. L’agriculteur a été roué de coups de poings et de mar­teau. Un rive­rain a vou­lu inter­ve­nir pour aider ce pauvre homme et a mal­heu­reu­se­ment subi le même sort que lui…

Tous deux sont en vie, mais ont été vic­times de mul­tiples frac­tures et très cer­tai­ne­ment d’un trau­ma­tisme à vie. Les motards, quant à eux, se sont enfuis vers la Bel­gique et n’ont pas encore été retrou­vés… Nous avons l’impression de nous répé­ter, mais trou­vez-vous cela nor­mal ? Pour­quoi n’y a‑t-il pas plus de per­sonnes qui s’indignent d’une telle vio­lence gra­tuite envers des per­sonnes cou­pables d’une seule chose : celle de faire leur travail ?

 

À la Positive Production, nous sommes indignés et souhaitons qu’il y ait une réelle prise de conscience de ce fléau !

Retrou­vez ci-des­sous une liste non exhaus­tive de faits simi­laires d’a­gri­cul­teurs-trices ayant été agres­sés par ce qu’ils condui­saient leur trac­teur, épan­daient dans leurs champs des pro­duits pour pro­té­ger leurs cultures et leurs récoltes, et bien d’autres… :

● Début aout 2022 : en Ile-et-Vilaine, un maraî­cher est agres­sé par un voleur de légumes,
● Fin juillet 2022 : en Dor­dogne, un éle­veur reçoit un coup de poing au visage alors qu’il tra­vaille dans son champ,
● Fin juin 2022 : dans le Bas-Rhin, un agri­cul­teur se fait agres­ser par trois indi­vi­dus venus voler du gazole,
● Début juin 2022 : dans les Bouches-du-Rhône, une agri­cul­trice est vio­lem­ment agres­sée après de mul­tiples dégra­da­tions sur ses terres,
● Fin août 2020 : dans les Pays de la Loire, un agri­cul­teur est vio­lem­ment agres­sé pour une his­toire d’épandage,
● 15 mai 2019 : en Cha­rentes ‑Mari­times, un sala­rié agri­cole se fait agres­ser alors qu’il réa­lise un trai­te­ment herbicide, …

 

La liste est longue. Nous pour­rions écrire pen­dant des heures entières sans pou­voir tout lis­ter… Il y a clai­re­ment un manque de com­pré­hen­sion du métier d’agriculteur alors que ce sont eux qui nous nour­rissent. Il y a aus­si un manque de recherche et d’écoute, ce qui crée des idées reçues menant cer­tains à agres­ser, insul­ter et déni­grer ce beau métier. Aux agri­cul­teurs-trices et aux future(s) agri­cul­teurs-trices… Ne per­dez pas espoir : les men­ta­li­tés chan­ge­ront et les agri-bashers fini­ront par com­prendre qu’ils étaient dans l’erreur. Tout le monde mérite de tra­vailler en paix !

5 Commentaires

  1. Delattre corinne 30 novembre 2022

    Je condamne for­te­ment ces agres­sions mais l’a­gri­cul­ture “tra­di­tion­nelle” est mal­heu­reu­se­ment res­pon­sable d’e­normes dégâts éco­lo­giques et de perte de la bii­di­ver­site. Des solu­tions existent pourtant…

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    1. Mer­ci de votre mes­sage et le fait de condam­ner d’une façon géné­rale agres­sions phy­siques et dégra­da­tions de biens, qu’ils soient publics ou
      privés.
      Voi­ci quelques élé­ments de réponse à votre remarque légitime.
      L’a­gri­cul­ture fran­çaise s’est fon­da­men­ta­le­ment trans­for­mée depuis ces 3 der­nières décen­nies. Les démarches de pro­grès ont été consi­dé­rables, mais sans doute avez-vous rai­son les agri­cul­teurs ne l’ont-ils pas suf­fi­sam­ment fait savoir ; d’autant que la majo­ri­té des citoyens aujourd’hui habitent en ville et sont de plus en plus éloi­gnés du monde agri­cole et de ses réa­li­tés. Les attentes et les pré­oc­cu­pa­tions des fran­çais n’ont jamais été aus­si impor­tantes pour être infor­més, enten­dus et ras­su­rés dans le domaine de la san­té, de la pro­duc­tion et de l’alimentation tout en pré­ser­vant la com­pé­ti­ti­vi­té des pro­duc­teurs, la bio­di­ver­si­té et les pay­sages. Notre modèle agri­cole est solide et diver­si­fié, envié dans de très nom­breux pays même proches de nous. Tou­te­fois il fait face à de nou­veaux enjeux aux­quels les agri­cul­teurs doivent s’adapter de façon per­ma­nente. Il est incon­tes­table que depuis la crise COVID et la guerre en Ukraine, l’agriculture, ses modes de pro­duc­tion, ses impacts et ses nom­breux défis consti­tuent aujourd’hui les ques­tions par­mi les plus débat­tues ; autant pour les poli­tiques que pour les citoyens. Que l’agriculteur soit en agri­cul­ture bio­lo­gique, en agri­cul­ture cer­ti­fiée Haute Valeur Envi­ron­ne­men­tale ou en agri­cul­ture conven­tion­nelle, il a besoin de nour­rir et pro­té­ger ses cultures (comme tout être vivant) pour qu’elles puissent se déve­lop­per, pro­duire et garan­tir la sécu­ri­té sani­taire de ses pro­duc­tions tout en étant éco­no­mi­que­ment viable et com­pé­ti­tif pour conti­nuer à exer­cer son métier. Les méthodes alter­na­tives aux pro­duits phy­to­sa­ni­taires conven­tion­nels se déve­loppent de plus en plus mais ne répondent pas, à ce jour, à toutes les pro­blé­ma­tiques de pro­tec­tion des cultures. Il faut inté­grer dans ces chan­ge­ments le temps néces­saire à l’innovation. Les agri­cul­teurs sont des pro­fes­sion­nels qui ne res­tent pas figés dans leurs pra­tiques, mais qui au contraire ont tou­jours su rele­ver des défis et répondre aux attentes socié­tales et poli­tiques en recher­chant au quo­ti­dien des solu­tions inno­vantes pour pro­duire tou­jours mieux avec moins. La France depuis les années 2000, s’est lar­ge­ment sai­sie des enjeux envi­ron­ne­men­taux ( Gre­nelle de l’environnement, Plans Eco­phy­to, Plan agro-éco­lo­gique pour la France,…).

      Les résul­tats sont encou­ra­geants, de nom­breuses ini­tia­tives posi­tives sont déjà enga­gées en faveur de la tran­si­tion agroé­co­lo­gique. Evi­dem­ment, nous sommes tous impa­tients, exi­geants même. Conti­nuons à construire de nou­veaux pro­jets, encou­ra­ger et démul­ti­plier des ini­tia­tives durables et sur­tout ren­for­cer ensemble le dia­logue pour ren­for­cer les liens entre la terre, ceux qui la cultivent et ceux qui s’en nourrissent.

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  2. Bruno Ballandi 1 décembre 2022

    J ai habi­té 25 ans à la cam­pagne dans un hameau entou­ré de culture ‚beau­coup d agri­cul­teur se croient tout per­mis ‚ils sont chez eux comme ils disent ‚ils roulent à fond dans les hameaux ne ralen­tissent pas dans les virages ‚prennent toute la route avec la mois­son­neuse metant réel­le­ment en dan­ger les autres vehicules,et ont eux même un com­por­te­ment très violent aus­si bien ver­bale que phy­sique alors ils devraient revoir leurs com­por­te­ments car ce n ai pas éton­nant que de temps en temps ils tombent sur un os

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    1. Mer­ci de votre témoignage.

      Effec­ti­ve­ment, per­sonne ne peut être épar­gné de troubles de voi­si­nage. Que l’on habite en ville ou à la cam­pagne, en appar­te­ment ou dans une mai­son, que l’on soit loca­taire ou pro­prié­taire, nous sommes tous sus­cep­tibles de cau­ser ou de subir des troubles de voi­si­nage. Quelques 55 % des Fran­çais estiment d’ailleurs avoir des pro­blèmes, fré­quents ou occa­sion­nels, avec leurs voi­sins en ville avec son lot de nui­sances sonores ou olfac­tives : Coups de mar­teau dans les murs, talons qui claquent sur le par­quet, chant à tue-tête, aboie­ments inin­ter­rom­pus, bri­co­lage mati­nal, chaîne hi-fi, outil de bri­co­lage, pétard et feu d’ar­ti­fice, pompe à cha­leur, éolienne, élec­tro­mé­na­ger, métro, bus, camions de ramas­sage des ordures la nuit, pots d’échappement, moteurs bruyant de véhi­cules… et les scènes d’un mufle que vous nous rap­por­tées, sont autant de situa­tions sus­cep­tibles d’empoisonner les rela­tions de bon voisinage.

      Alors, com­ment réagir ou quels recours simples uti­li­ser dans ces situations ?

      Il me semble tout d’abord que d’aller voir son auteur ou recou­rir à une tierce per­sonne pour l’in­for­mer des désa­gré­ments que vous subis­sez et par­ta­ger avec lui vos contraintes mutuelles, com­prendre, expli­quer vos pro­blé­ma­tiques en toute bien­veillance et res­pect mutuel est une pre­mière atti­tude à adop­ter pour ten­ter de régler le conflit et sans doute apai­ser la plu­part des situations.

      La bien­veillance est une qua­li­té pré­cieuse, ver­tu du res­pect de l’autre et une dis­po­si­tion favo­rable à l’égard d’autrui. C’est une qua­li­té, mais qui manque cepen­dant dans ce monde agi­té à de nom­breuses per­sonnes ! C’est une qua­li­té pri­mor­diale dans l’é­du­ca­tion de nos enfants, mais éga­le­ment au tra­vail et dans la vie de tous les jours. A cha­cun de nous de la déve­lop­per pour ne pas en arri­ver à quel­conque agres­sion ou se battre, ce qui n’est pas accep­table, ni une jus­ti­fi­ca­tion, ni un exemple. Pré­fé­rons le débat. J

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  3. Léo 1 décembre 2022

    Moi je ne suis pas agri­cul­teur. Mais ma mai­son est proche d’un champs culti­vé par un couple d’a­gri­cul­teurs tout sim­ple­ment géniaux. Lorsque je fai­sais construire ma mai­son, ils ont pro­po­sés eux-mêmes d’é­va­cuer la terre (5000 € d’é­co­no­mi­sé), sont venu enle­ver les mau­vaises herbes, nous ont don­né des dizaine de fois des légumes.

    Donc il faut arrê­ter de géné­ra­li­ser !!! Il y a des cons partout. 

    Et main­te­nant pour info, moi j’ai vu leur fils de 17 ans se faire insul­ter par des pro­me­neurs parce qu’il met­tait des pro­duits dans le champs. Les gens qui l’on insul­té étaient bien plus âgés. Ce n’est peut-être pas une agres­sion phy­sique, mais c’est une agres­sion verbale !

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