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Imaginez sortir demain des phytos… sans avoir préparé cette sortie part7

Le ministre tape du poing sur la table. Il veut redonner toute sa place à l'agriculture… © Adobe Stock

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Sep­tième partie

L’in­tel­li­gence au pouvoir ?

« Une famine ? En France ? En 2030 ? C’est in-ac-cep-table ! » Dès ses vœux aux agri­cul­teurs, Julien Denor­man­die, leur ministre, s’emporte. Lui qui est en poste depuis juillet 2020, soit dix ans (c’est deux fois le pré­cé­dent « record » de Sté­phane Le Foll), en a assez.

 

Le ministre de l’Agriculture en colère

« Vous n’êtes pas en cause, conti­nue le ministre. Vous avez tra­vaillé d’ar­rache-pied, depuis déjà cinq ans et la loi Pom­pi­li 7, vous avez ima­gi­né de nou­veaux iti­né­raires tech­niques pour com­pen­ser la dis­pa­ri­tion de cer­taines molé­cules, pour res­ter com­pé­ti­tifs. Vous avez lut­té contre l’ap­pa­ri­tion de mala­dies contre les­quelles vous ne pou­viez rien faire. La France est deve­nue impor­ta­teur net au niveau ali­men­taire. Les prix ont flam­bé. Les Gilets vides  sont appa­rus, qui ont mani­fes­té autant qu’ils l’ont pu. Les milices sont appa­rues, qui ont ten­té de vous terroriser. »
Le ministre reprend son souffle. Il regarde l’as­sis­tance, com­po­sée de jour­na­listes et d’a­gri­cul­teurs et agri­cul­trices, triés sur le volet, qui « pré­sentent bien » (on est un com­mu­ni­cant ou on ne l’est pas…). Ses tempes ont blan­chi, ses traits se sont dur­cis. On devine l’homme fati­gué par toutes ces années à batailler.

 

Un mea culpa politique

Il reprend : « Vous avez été pris en otages par la grande dis­tri­bu­tion et tenus de vendre l’in­té­gra­li­té de votre pro­duc­tion aux gros­sistes. L’é­té der­nier, vous avez affron­té une cani­cule sans pré­cé­dent. La loi, une loi que nous, les déci­deurs poli­tiques, avons votée sans, pro­ba­ble­ment, suf­fi­sam­ment vous consul­ter, vous, les pro­fes­sion­nels, vous les spé­cia­listes, une loi qui vous a empê­chés d’ir­ri­guer ! De pro­duire ! De gagner votre vie ! » Le ministre s’é­chauffe. Sa voix porte. Il tape du poing sur son pupitre pour ren­for­cer son propos.
Un temps.
L’as­sis­tance est sus­pen­due à ses lèvres.
« Une uti­li­sa­tion intel­li­gente des bio­so­lu­tions aurait pu être pré­vue par la loi. Leur effi­ca­ci­té n’a pas été prise en compte. »

 

Vers une possible candidature ?

Il étend les bras, comme pour ser­rer contre lui cha­cun des par­ti­ci­pants, et reprend d’une voix plus forte : « Mes amis, je vous le dis. Cela doit ces­ser. Tout comme l’in­ti­mi­da­tion de la part de l’Eu­rope. Bien sûr que la France doit contri­buer à l’Eu­rope. Mais dans cette passe dif­fi­cile, il est hors de ques­tion que la France ne soit pas aidée. Et je vous le dis, mes amis, je vais tout faire pour ! L’a­gri­cul­ture doit rede­ve­nir le centre d’in­té­rêt majeur de la vie poli­tique et de la vie de nos conci­toyens. Il nous faut être prag­ma­tiques. il nous faut être intel­li­gents. Il nous faut reprendre la main ! »
Ton­nerre d’applaudissements.

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