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Imaginez sortir demain des phytos… sans avoir préparé cette sortie part3

Les agriculteurs travaillent désormais la nuit, à distance des grandes agglomérations, notamment pour ne pas se faire importuner par les hommes de main des milices de la grande distribution. © AdobeStock

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Troi­sième partie

Avril 2029 : Pre­mières ten­sions alimentaires.

Alors que les récoltes sont plus maigres que jamais, les pre­mières ten­sions liées au pro­blème ali­men­taire se font res­sen­tir en France.

 

Les consommateurs mécontents

Le kilo­gramme de farine T55, la plus com­mu­né­ment uti­li­sée pour la pâtis­se­rie ou pour faire du pain blanc, coû­tait entre 0,44 et 0,89 € en 2020. Il vient de pas­ser la barre des 10 €. Alors, for­cé­ment, ça ne passe pas du côté des consom­ma­teurs qui ne peuvent se tour­ner vers des solu­tions alter­na­tives, comme les légumes, puisque ceux-ci sont, éga­le­ment, tou­chés de plein fouet par les mala­dies. La baguette, qui coû­tait 1,10 € en 2020, s’échange désor­mais contre 8 euros.

 

Les Gilets vides com­mencent à faire par­ler d’eux. Ce mou­ve­ment de « consom­ma­teurs affa­més », comme ils se défi­nissent, demande au gou­ver­ne­ment de « faire en sorte de rem­plir nos assiettes ! On est à la fin du pre­mier tiers du XXIe siècle en France. Il n’est pas nor­mal que, dans notre pays, la hui­tième puis­sance mon­diale, des gens meurent de faim ! Il faut que la nour­ri­ture, de qua­li­té, revienne, en quan­ti­té, dans nos étals ! Sus aux OGM et autres pro­duits phy­to­sa­ni­taires, la déci­sion de 2025 était la bonne pour notre san­té. Il n’y a pas de rai­son pour qu’on ne puisse pas s’alimenter ».

 

Les agriculteurs aux abois

Les agri­cul­teurs, de leur côté, sont déses­pé­rés. Les 50 000 qui par­viennent à tra­vailler encore (rap­pe­lons qu’ils étaient un peu plus de 400 000 dans notre pays en 2020), selon des méthodes proches de celles du bio­con­trôle des années 2020, qui était alors effi­cace, le font la nuit, à dis­tance des agglo­mé­ra­tions pour ne pas se faire voler leur récolte (ce qui se pro­duit sou­vent avant même qu’elle n’arrive à matu­ra­tion com­plète), pour ne pas se faire agres­ser par leurs conci­toyens, per­sua­dés qu’ils cachent leur récolte chez eux, pour ne pas se faire impor­tu­ner par les hommes de main des milices de la grande dis­tri­bu­tion. Les cir­cuits-courts, grand concept des années 2010, ont com­plè­te­ment dis­pa­ru. En effet, les pro­duc­teurs sont désor­mais tenus – c’est la loi – de vendre l’intégralité de leur pro­duc­tion aux gros­sistes tra­vaillant pour la grande distribution.

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