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Imaginez sortir demain des phytos… sans avoir préparé cette sortie part5

Pour Alexandre, producteur de maïs dans le Sud-Ouest, comme pour tous les agriculteurs français, la canicule de cet été 2029, et la sécheresse qu'elle apporte avec elle, va ajouter aux difficultés que doivent déjà affronter ces professionnels suite à l'adoption de la loi Pompili 7. © AdobeStock

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Cin­quième partie

Août 2029 : L’é­té le plus chaud de l’histoire ?

Alors que la France est tou­chée dans son agri­cul­ture, dans son éco­no­mie et… dans son moral, ce sont les élé­ments qui apportent aujourd’­hui leur lot de souf­france à notre pays : une cani­cule sans pré­cé­dent s’a­bat sur l’Hexagone. 

Dans son rap­port de juin 2021, le GIEC avait pré­ve­nu : une hausse de 2 °C des tem­pé­ra­tures pour­rait avoir des effets cata­clys­miques avant même 2050. Force est de consta­ter que l’on y est déjà. Les agri­cul­teurs, désem­pa­rés depuis plu­sieurs années par l’im­pos­si­bi­li­té de défendre leurs cultures, sont aujourd’­hui confron­tés à un nou­vel enne­mi : la canicule. 

 

Les agri­cul­teurs n’en peuvent plus !

« Passe encore les déci­sions, certes aber­rantes, que l’on nous a impo­sées quant à la pro­tec­tion des cultures, mais la loi Pom­pi­li 7 nous a aus­si fait du mal par rap­port aux pos­si­bi­li­tés d’ir­ri­ga­tion », déplore Alexandre, agri­cul­teur dans le Sud-Ouest, une région pro­duc­trice de maïs (rap­pe­lons que cette culture néces­site de rece­voir envi­ron 5 mm d’eau par jour dans la période allant de 3 semaines avant la flo­rai­son jusqu’à 3 semaines après la flo­rai­son dans des condi­tions cli­ma­tiques nor­males en Europe). En effet, la loi Plus verte que verte avait ima­gi­né cal­quer l’ir­ri­ga­tion sur le prin­cipe du pol­lueur-payeur : qui sou­haite irri­guer doit désor­mais payer l’eau au prix fort ou com­pen­ser son uti­li­sa­tion via la créa­tion d’une zone natu­relle humide. Il ajoute : « Les coûts de créa­tion de ces zones se chiffrent en dizaines de mil­liers d’eu­ros. Même en se regrou­pant, les agri­cul­teurs ont dû se résoudre à ne plus irri­guer. Dans un pre­mier temps, les entre­prises de semences ont pro­po­sé des varié­tés qui deman­daient moins d’eau. Mais elles se sont révé­lées moins résis­tantes aux mala­dies. Et comme on ne pou­vait plus les pro­té­ger… Depuis dix ans, nous n’a­vons plus vrai­ment de solution. »

 

Vers des records de chaleur ?

Cet été, les tem­pé­ra­tures devraient atteindre 46 °C sous abri dans le Sud-Ouest, 42 °C sur le pla­teau de Langres, pour­tant la région la plus froide du pays, et 44 °C en Alsace. Sur la Côte d’A­zur, il se dit que la barre des 50 °C sera fran­chie. Les pom­piers sont sur le pied de guerre, ils s’at­tendent à des incen­dies un peu partout. 

Si Alexandre regrette de ne pou­voir irri­guer ses maigres cultures, c’est sur­tout l’a­ban­don de l’a­gri­cul­ture qui le mine : « Si on avait pu conti­nuer à trai­ter nos cultures, sim­ple­ment avec des bio­so­lu­tions par exemple, nos pay­sages auraient été mieux entre­te­nus : plus de cultures, plus de forêts, plus de prai­ries, c’est aus­si moins de cha­leur et un chan­ge­ment cli­ma­tique moins fort, ou dont les effets se res­sentent moins. Et je ne parle pas de la famine et de la soif qui nous guettent. »

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