C’est une question que beaucoup d’entre vous se posent. Et probablement à juste titre tant nous entendons de plus en plus parler de biocontrôle. Cependant force est de constater que les réponses et autres avis qui se multiplient sur internet ou chez les distributeurs agricoles sont divers et variés. Aujourd’hui la #PositiveProduction vous apporte une réponse claire qui vous permettra de faire votre choix et peut-être de changer votre vision.
En France, ce marché est d’ailleurs en forte progression en grandes cultures comme en cultures spécialisées.
En France, en 2020, le marché du biocontrôle s’élève à 236 M€. Il représente plus de 12 % du marché de la protection des plantes. L’ambition d’IBMA France est de passer le cap des 30 % d’ici 2030 et de couvrir plus de 50 % des usages avec au moins deux solutions de biocontrôle à mode d’actions complémentaires par usage.
Les substances naturelles dominent les ventes (67%), devant les médiateurs chimiques (15%), les macroorganismes (10%) et les microorganismes (8%).
Les insecticides représentent 37%, les anti-limaces 26% et les fongicides 13% cumulent plus des trois-quarts des ventes.
Quels bénéfices à utiliser des solutions de biocontrôle ?
Utilisées en complément ou de remplacement de solutions de protection des cultures conventionnelles, les techniques de biocontrôle présentent de nombreux atouts :
Il est tout d’abord important de prendre en compte que le passage d’un produit conventionnel à un produit de biocontrôle ne se fait pas sans repenser sa manière de faire.
Le biocontrôle se définit comme un ensemble de méthodes de protection des cultures faisant appel à des organismes vivants ou à des substances naturelles.
Le principe est d’utiliser les interactions qui existent entre les espèces dans le milieu naturel pour réguler les populations d’agresseurs des cultures et il s’inscrit dans un mouvement général cherchant à limiter les intrants (engrais, produits phytos, etc.) et à diversifier les solutions de protection des plantes
Pendant longtemps en France, il y a eu une recherche de maximisation du rendement au travers de l’éradication de tous les ravageurs des cultures. L’itinéraire technique a été décortiqué en silos, et le programme de traitement a été considéré comme une doxa (un problème = un produit)
Les solutions de biocontrôle sont efficaces (anti-limaces, confusion sexuelle, fongicides, insecticides…) il faut avoir une approche plus globale, plus transversale et ne pas avoir peur de revisiter l’itinéraire technique, aborder le biocontrôle et les biosolutions à l’aune des rééquilibrages qu’il permettent. Il ne faut pas systématiquement l’appréhender uniquement comme un substitut à la chimie. C’est à ce prix que l’on pourra franchir de nouvelles étapes. Il est important d’avoir une gestion et une perception bien plus globale des systèmes, et remettre beaucoup d’intelligence verte pour répondre aux défis de la nécessaire transition des modèles de production agricole.
Maintenant que nous avons mis en évidence qu’un produit de biocontrôle ne peut pas être utilisé comme un produit conventionnel, prenons le temps de découvrir dans quels cas ils sont efficaces.
Il apparaît clairement que l’efficacité des biosolutions agricoles n’est plus à démontrer. Bien entendu, il n’existe pas systématiquement d’alternative biocontrôle aux produits conventionnels. Cependant comme peuvent le démontrer plusieurs articles faisant référence à des études sur l’efficacité du biocontrôle, les matières actives utilisées dans les biosolutions sont toutes aussi efficaces que celles utilisées dans les produits conventionnels. Pour aller plus loin, nous vous invitons à consulter ces articles très intéressants et délivrant des informations concrètes.
Le phosphate ferrique : une efficacité comparable aux produits conventionnels (Cultivar)
LIMACES : LE PHOSPHATE FERRIQUE COMME SOLUTION DE BIOCONTRÔLE (Arvalis)