À Thiverval-Grignon, les étudiants se mobilisent pour garder au site sa vocation historiquement agricole. © AdobeStock
Décidément, ça bouge en matière d’écoles dans le domaine agricole ! Après Hectar, le projet controversé de Xavier Niel, c’est à AgroParisTech que ça rue dans les brancards !
Le domaine de Grignon, dans les Yvelines, qui héberge AgroParisTech (laquelle forme des ingénieurs agronomes) et notamment sa ferme expérimentale, est en vente depuis plusieurs années.
Quatre finalistes restent en lice pour son acquisition et les étudiants entendent bien faire entendre leur voix. Ils réclament que le domaine ne soit pas vendu à un promoteur (le PSG avait, par exemple, souhaité y installer son centre d’entraînement, avant de renoncer).
Leur cœur tendrait-il plutôt vers la SAS Grignon 2026, dont le projet serait d’établir un centre de colloques dans les salles du château et un campus international dans les dépendances ?
Ils veulent que le processus de vente, qui devait se terminer le 26 mars, soit retardé pour que les critères de choix soient revus. Ils bloquent le domaine depuis le 16 mars. Leurs enseignants, des habitants, des associations les soutiennent.
Pourquoi l’État n’a-t-il pas décidé d’orienter le site vers les défis de l’agriculture de demain ? Pour Jean-Marc Jancovici : « Dans le pays qui veut “make the planet great again”, la question ne devrait même pas se poser. »
D’autant que les étudiants doivent déménager pour le plateau de Saclay où, comme à Grignon si le domaine était vendu à des promoteurs, des terres agricoles sont détruites pour laisser la place à des entreprises, universités, parkings, etc.
Partout les mêmes solutions, partout les mêmes problèmes ?
On ne peut que féliciter les ingénieurs agro de demain pour leur combat. Et vous, qu’en pensez-vous ?
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