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L’a­gri­cul­ture joue un rôle cru­cial dans notre socié­té en four­nis­sant une ali­men­ta­tion saine et en répon­dant aux besoins crois­sants de la popu­la­tion mon­diale. Cepen­dant, les pra­tiques agri­coles conven­tion­nelles peuvent avoir un impact néfaste sur l’en­vi­ron­ne­ment, la bio­di­ver­si­té et la san­té humaine. C’est pour­quoi de plus en plus d’a­gri­cul­teurs se tournent vers les bio­so­lu­tions, une approche durable qui offre des alter­na­tives aux pro­duits chi­miques et aux méthodes tra­di­tion­nelles. Dans cet article, nous allons explo­rer ce que sont les bio­so­lu­tions, leurs avan­tages et leur poten­tiel pour l’a­ve­nir de l’agriculture.

 

Les bio­so­lu­tions sont des pro­duits et des pra­tiques qui uti­lisent des bio­fer­ti­li­sants, des bio­sti­mu­lants, des pro­duits de bio­con­trôle et de phy­to­thé­ra­pie, ain­si que des adju­vants pour amé­lio­rer la pro­duc­ti­vi­té agri­cole, tout en mini­mi­sant les impacts envi­ron­ne­men­taux. De plus en plus d’agriculteurs adoptent les bio­so­lu­tions pour aug­men­ter la dura­bi­li­té de leurs opé­ra­tions, tout en répon­dant aux demandes crois­santes des consom­ma­teurs pour des ali­ments sains et pro­duits de manière res­pon­sable. Les bio­so­lu­tions agissent de façon com­bi­na­toire tout au long du cycle des cultures : depuis l’amélioration de la qua­li­té des sols, à réduire les émis­sions de gaz à effet de serre, à contrô­ler les para­sites et les mala­dies, et à réduire la dépen­dance aux pro­duits chi­miques de synthèse. 

 

Plusieurs familles d’agents composent les biosolutions :

  1. Les macro-orga­nismes (insectes, aca­riens, néma­todes utiles aux végé­taux) qui sont sou­mis au décret n°2012–140 du 30/01/2012 rela­tif aux condi­tions d’entrée sur le ter­ri­toire et d’introduction dans l’environnement de macro-orga­nismes non-indi­gènes dans le cadre de la lutte biologique.
  2. Les micro-orga­nismes (bac­té­ries, cham­pi­gnons, pro­to­zoaires, virus, levures…),
  3. Les sub­stances natu­relles d’origine végé­tale, ani­male ou miné­rale avec des extraits de plante et d’algues, des acides ami­nés ou orga­niques, des com­po­sés inor­ga­niques, des minéraux,
  4. Les média­teurs chi­miques (comme les phé­ro­mones et les kairomones).

 

NOTA : Les bio­fer­ti­li­sants per­mettent aux cultures de mieux absor­ber les nutri­ments en pré­ser­vant les res­sources du sol ; les bio­sti­mu­lants ren­forcent les plantes vis-à-vis des stress abio­tiques, la qua­li­té ou le ren­de­ment de la culture. Ces deux familles relèvent du domaine de la nutri­tion et non de la pro­tec­tion des plantes et dépendent de la régle­men­ta­tion MFSC (matières fer­ti­li­santes et sup­ports de culture)

Les pro­duits de bio­con­trôle sont éva­lués et approu­vés par les auto­ri­tés euro­péennes (EFSA) et Fran­çaises (ANSES). Ils dépendent du Code rural et de la pêche mari­time (CRPM art. L.253–5 à L.253–7).

Les adju­vants, des pré­pa­ra­tions ou sub­stances dépour­vues d’ac­ti­vi­té phy­to­phar­ma­ceu­tique propre qui peuvent être ajou­tées extem­po­ra­né­ment dans les pro­duits phy­to­phar­ma­ceu­tiques afin de ren­for­cer leurs pro­prié­tés phy­si­co-chi­miques et qui amé­liorent la qua­li­té de la bouillie, de la pul­vé­ri­sa­tion, de l’adhérence, de la mouilla­bi­li­té, l’étalement, la réduc­tion du les­si­vage et de la péné­tra­tion pour une plus grande quan­ti­té de pro­duit dans la plante.

 

La com­bi­nai­son des tech­no­lo­gies durables ci-des­sus avec l’utilisation des Outils d’Aide à la Déci­sion, des objets connec­tés et de l’a­gri­cul­ture de pré­ci­sion amé­liorent l’ef­fi­ca­ci­té de l’u­ti­li­sa­tion des res­sources et réduit les coûts. Les pra­tiques agri­coles durables, telles que la rota­tion des cultures, les cultures inter­ca­laires, l’u­ti­li­sa­tion de cou­verts végé­taux, peuvent éga­le­ment aider à amé­lio­rer la qua­li­té des sols et à réduire l’érosion.

 

Les bio­so­lu­tions per­mettent de res­tau­rer les fonc­tion­na­li­tés natu­relles des éco­sys­tèmes pour mieux uti­li­ser les inter­ac­tions bio­lo­giques entre les êtres vivants (sol, plante, milieux) et leurs poten­tiels en réduisant : 

  • les apports d’engrais et intrants chimiques,
  • la consom­ma­tion de res­sources natu­relles et d’énergies non renouvelables.

 

En fin de compte, les bio­so­lu­tions sont une alter­na­tive pro­met­teuse et durable aux pro­duits et aux pra­tiques agri­coles conven­tion­nels car elles par­ti­cipent à aug­men­ter la dura­bi­li­té de l’a­gri­cul­ture, tout en répon­dant aux demandes crois­santes des consom­ma­teurs pour des ali­ments sains et pro­duits de manière res­pon­sable. Les bio­so­lu­tions ont le poten­tiel de révo­lu­tion­ner l’agriculture !

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