Le renouvellement des générations en agriculture constitue un enjeu de taille. Un agriculteur sur deux partira à la retraite d’ici cinq à dix ans. Favoriser l’installation de leurs successeurs constitue donc un enjeu de taille. Et ce n’est pas qu’une question de dynamisme régional ou de disponibilité des terres : les soutenir signifie aussi adapter les initiatives pour les soutenir aux problématiques locales. Exemples.
Dans l’Yonne, la Chambre d’agriculture s’associe à une coopérative locale, Alysé, pour maintenir le nombre d’élevages (795 exploitations, 275 salariés dans le département), car on compte une importante baisse des bovins lait. Elles tablent sur l’accroissement de la compétitivité des exploitations ou la création de valeur ajoutée par l’innovation…
Les communes de Six-Fours, Ollioules et la Seyne, dans le Var, ont signé le 17 janvier une convention de partenariat pour créer trois zones agricoles protégées (ZAP). Ces zones priment sur le plan local d’urbanisme : l’objectif est de préserver le foncier agricole et de redynamiser l’agriculture locale.
Fin janvier, deux cents agriculteurs se sont retrouvés à Peyre-en-Aubrac, en Lozère, à l’initiative des JA, pour une explication de texte sur la loi Egalim. Et de rappeler également que les lycées agricoles sont pleins et les jeunes sont intéressés par une installation mais… qu’elle doit être viable.
La loi Egalim 2, qui est censée permettre une plus juste rémunération des agriculteurs, pourra-t-elle aider à renforcer l’attractivité de la profession ? Promulguée en octobre 2021, mise en application depuis le 1er janvier, son objectif est de rééquilibrer les relations commerciales entre les différentes catégories d’intervenants.
Afin de permettre une certaine visibilité, une contractualisation, obligatoire, de trois à cinq ans, entre le producteur et son premier acheteur est désormais obligatoire. Les prix de base sont préétablis, et peuvent être automatiquement révisés. Les coûts de production sont pris en compte, également, dans l’instauration du prix de vente.
Le rythme de travail (l’élevage lait ne recueille pas les suffrages car la traite quotidienne est contraignante), la dureté du métier (beaucoup d’heures, un revenu dépendant des conditions climatiques…), le pari pour se lancer (endettement important) de nouvelles façons de travailler (sans intrants, bio, biocontrôle, circuits-courts, de conservation, etc.) occupent une place importante parmi les critères de choix pour les néo-agriculteurs dont, 40 % ne sont plus, désormais, issus du milieu agricole.
Et vous, comment vous y prendriez-vous pour favoriser l’installation ?
C’est le branle bas pour trouver de nouveaux esclaves ..qui accepteront de travailler des tonnes d’heures sans vacances et finir esquintes par une retraite minable.….
Merci de votre commentaire qui amène une réponse. Le renouvellement des générations en agriculture constitue un enjeu de taille sur différents aspects : humain, de société, de responsabilité, de sens, de renouvellement des générations, de développement des territoires et pour le bien de tou-te‑s dans le respect de chacun, car il est vrai que les agriculteurs peuvent être confrontés à des défis complexes dans la gestion au quotidien de leurs exploitations. Quelques idées pourraient être envisagées pour faciliter la transmission et l’installation de nouveaux acteurs, comme par exemple accompagner les cédants dans la transmission en les encourageant financièrement ; mieux accompagner les porteurs de projets et les nouveaux installés ; faciliter l’accès à la terre pour tous ; mobiliser et coordonner les acteurs au niveau départemental, des comités régionaux de la transmission.