Protection des cultures © AdobeStock
Après les épisodes de gel du mois d’avril, les orages qui ont sévi le samedi 19 juin ont causé par endroits des dégâts catastrophiques dans les exploitations agricoles de nombreuses régions. Ces orages violents ont touché un quart de la France. Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA, a déclaré que cet enchaînement d’événements prouve que le changement climatique est à l’œuvre. « La question de la solidarité nationale et de changer tout le dispositif s’impose plus que jamais », a‑t-elle souligné.
Contre le changement climatique, rappelons que les éleveurs jouent déjà un rôle non négligeable au travers des puits de carbone que sont les prairies. Ainsi, 760 kg de carbone sont stockés par hectare de prairie.
Les agriculteurs, eux, peuvent optimiser les passages au champ grâce à des itinéraires culturaux optimisés, via le choix de variétés moins gourmandes en eau, en produits de protection des végétaux, etc.
Les biosolutions constituent également des réponses à cette nécessité impérieuse de protéger l’environnement, notamment grâce aux biostimulants qui renforcent la vitalité des plantes ou à la biofertilisation, qui va améliorer la vie du sol.
Que faire contre les épisodes météo destructeurs ?
Néanmoins, les effets du changement climatique sont déjà là, et la protection des cultures, quelles qu’elles soient, contre la grêle, par exemple, reste problématique. Les filets antigrêle utilisés dans certains pays représentent un coût non négligeable (au moins 7 000 euros par hectare en vigne, sans compter la main-d’œuvre) et ne peuvent pas être utilisés sur toutes les cultures.
La question des assurances reste donc essentielle : si les aléas climatiques se multiplient, pourront-elles continuer à indemniser des professionnels touchés de manière récurrente ?
Une refonte de l’assurance-récolte est à l’étude dans le cadre du Varenne de l’eau lancé fin mai par le gouvernement.
À ne pas manquer
Le 17 mars, les sénateurs Henri Cabanel et Françoise Férat ont présenté un rapport « sur les agriculteurs en situation de détresse ». Sur le site internet du Sénat, l’impuissance des …
Après une première partie sur les cinq premières BCAE (bonnes conditions agricoles et environnementales) en cours de mise en place pour la nouvelle PAC (2023–2027), nous vous proposons aujourd’hui de …
Le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, était en visite en Normandie le 1er mars, alors que les négociations sur les prix pour les marques nationales dans la grande distribution touchent …