« C’était “Germinal” dans les exploitations agricoles » titre le site du Monde du 22 mai. Trois jours plus tard, le site de l’Humanité choisit : « Travail agricole. Terra Fecundis sur le banc des accusés » et reprend en introduction la même phrase du procureur au cours du retentissant procès de l’entreprise espagnole.
Associer l’agriculture à Germinal, on a fait mieux en termes de publicité !
C’est une colère doublée d’effroi qui m’habite aujourd’hui : comment les 795 exploitations françaises qui ont travaillé avec Terra Fecundis pouvaient-elles ne pas savoir ? Passe encore sur le travail dissimulé (même si ces 110 millions non versés à la Sécurité sociale entre 2012 et 2016 constituent autant de prestations pas assurées au final), qui relève des malversations financières de la société espagnole. Mais le traitement des travailleurs sur leurs exploitations ! Indigne ! Un employé mort de soif… en France ! Des gens travaillant 7 jours sur 7, heures non payées, heures supplémentaires non majorées, logés dans des conditions déplorables, etc. « C’est un système de traite des être humains qui a été mis en place par Terra Fecundis », plaide l’avocat d’une des parties civiles.
Comme si les médias avaient besoin de cela afin d’employer des images fortes et dégradantes pour l’agriculture… Germinal, il y a plus glamour !
Un autre procès prévu dans le Gard, l’an prochain, suite à des clusters de Covid-19 dans les foyers de travailleurs étrangers mis en place par Terra Fecundis, relancera cette infâme image faite de la profession. Il faudra à nouveau s’accrocher.
C’est pourquoi, moi, fils, petit-fils et arrière-petit-fils d’agriculteurs, etc., j’en ai ras-le-bol de la mauvaise image donnée de l’agriculture par des professionnels inconscients de leur responsabilité et par les médias qui cherchent des titres à sensation !
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