La croissance des produits de biocontrôle va littéralement exploser dans les prochaines années

Le mar­ché mon­dial du bio­con­trôle est esti­mé à plus de 6 mil­liards d’Euros en 2022 et devrait dépas­ser les 13,5 mil­liards d’Euros dans les 5 pro­chaines années. La Posi­tive Pro­duc­tion vous explique pourquoi.

Lors des 8èmes Ren­contres Annuelles du Bio­con­trôle, IBMA France visait comme objec­tif pour le bio­con­trôle d’atteindre 30% de part de mar­ché de la pro­tec­tion des plantes en France d’ici 2030. D’après les dif­fé­rentes ana­lyses et pro­jec­tions, l’Europe devrait connaître une crois­sance de 16,5 % d’ici fin 2027, ce qui en fera le mar­ché à la crois­sance la plus rapide.

Quelles sont les raisons pour lesquelles le biocontrôle progresse aussi vite ?

1. La pres­sion liée aux chan­ge­ments de régle­men­ta­tions est de plus en plus pal­pable. Que ce soit au niveau Fran­çais ou Euro­péen. Les inten­tions sont claires : en finir avec les pes­ti­cides conven­tion­nels. Rap­pe­lez-vous qu’en juin 2022, la Com­mis­sion euro­péenne a sug­gé­ré une réduc­tion de 50 % de l’u­ti­li­sa­tion des pes­ti­cides chi­miques et des risques qui y sont liés d’i­ci 2030. Cette pro­po­si­tion vise à trans­for­mer la direc­tive pes­ti­cide exis­tante en un règle­ment qui sera appli­cable à tous les états membres. https://www.reussir.fr/reduction-des-pesticides-que-propose-la-commission-europeenne
2. Les bio­pes­ti­cides sont consi­dé­rés comme une alter­na­tive solide aux pes­ti­cides chi­miques, le bio­con­trôle gagne en cré­di­bi­li­té et en appro­pria­tion par les agri­cul­teurs sur le mar­ché et rem­placent ou se com­binent avec de nom­breux pes­ti­cides conven­tion­nels, ce qui fait bais­ser leurs volumes.
3. Cer­tains bio-agres­seurs (insectes, mala­dies, adven­tices…) déve­loppent des résis­tances aux pro­duits conven­tion­nels, ce qui crée des oppor­tu­ni­tés sur le mar­ché de la pro­tec­tion des cultures avec les solu­tions de biocontrôle
4. Les men­ta­li­tés changent, les idées reçues dis­pa­raissent et l’efficacité des bio­so­lu­tions ne peut plus être contre­dite comme par le pas­sé. Ces solu­tions sont effi­caces, seules ou en com­bi­nai­son, et au final ne coûtent pas plus cher.