L’association de défense des consommateurs Familles Rurales a publié, en juillet, les résultats de son Observatoire des prix des fruits et légumes frais. L’objectif est louable, puisqu’il est d’aider les familles en leur prodiguant des conseils pour préserver leur santé et leur porte-monnaie. Mais une petite phrase nous a interpellés.
L’étude de Familles Rurales, association de défense des consommateurs, porte sur un panier de huit fruits et huit légumes frais, issus de l’agriculture conventionnelle et de l’agriculture biologique. Une phrase, qui apparaît dans l’introduction de l’étude, nous a interpellés : « En cette année si particulière, le confinement (manque de main‑d’œuvre, coûts de transport plus importants, production étrangère moins abondante) et les conditions météorologiques pour certains produits peuvent expliquer certaines augmentations, ces dernières demeurent néanmoins très importantes pour les consommateurs sans pouvoir s’assurer de surcroît, une meilleure rémunération des producteurs. »
Et on passe à la suite de l’étude : l’augmentation des prix des fruits et légumes, le respect du PNNS et les enseignements après crise Covid-19 (de début d’année) sur la consommation des fruits et légumes. Mais revenons sur « sans pouvoir assurer de surcroît, une meilleure rémunération des producteurs ».
Certes, l’objet de l’étude n’est pas la rémunération des agriculteurs. Néanmoins, l’association, dont l’une des thématiques principales est de « construire les ruralités de demain », semble peu se préoccuper des agriculteurs, acteurs essentiels de la ruralité. Si leur rémunération n’est pas assurée, en dépit de l’augmentation des prix, comment demain, les familles pourront-elles se nourrir de manière qualitative à un coût raisonnable ?
En 2016, au moment des États généraux de l’alimentation, l’un des combats de Familles Rurales avait été « de permettre aux agriculteurs de vivre dignement et de freiner la guerre des prix dans la distribution ». On aimerait bien que les agriculteurs, maillage essentiel de la ruralité, ne soient pas oubliés…
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