Quand les médias parlent-ils des agriculteurs ?
Pendant la diffusion de « L’Amour est dans le pré » ? Car il est bon de se moquer de Gérard (et de son accent), tout emprunté face à la jolie Stéphanie (les prénoms ont été choisis au hasard).
Pendant le Salon de l’agriculture ? Car il est de bon ton de rigoler devant les couilles pendantes du taureau, ou de voir le président un peu rougeaud et pompette (et c’est encore plus drôle quand il est rougeaud et pompette DEVANT les couilles du taureau !).
Pendant les manifestations ? Quand de gros tracteurs qui ne peuvent même pas rouler vite (quoique… 40 km/h, c’est toujours plus rapide que la vitesse moyenne à Paris : 14 km/h !) viennent bloquer le périph’ parisien.
Quand les médias parlent-ils de ce métier éreintant qu’est le travail de la terre ? Quand les médias parlent-ils de la crainte d’une mauvaise récolte, liée à la météo ? Quand les médias parlent-ils de la pression liée aux emprunts bancaires, qu’il faut rembourser ? Quand les médias parlent-ils de l’impossibilité de concurrencer des pays qui n’ont pas les mêmes impôts, taxes, coûts à payer ? Quand les médias parlent-ils des initiatives qui fleurissent, pour mieux produire (le biocontrôle, l’agriculture de conservation, les animaux élevés dehors, etc.) ? Quand les médias parlent-ils de la grande distribution, qui s’engraisse sur le dos des producteurs ? Quand les médias parlent-ils de ce suicide qui a eu lieu hier, et de celui qui aura lieu demain (puisqu’un agriculteur se suicide tous les deux jours dans notre pays) ?
En un mot comme en cent, quand les médias parlent-ils EN BIEN de l’agriculture et des agriculteurs ? Presque jamais. Ni en quantité, ni en qualité.
C’est pourquoi, moi, fils, petit-fils, et arrière-petit-fils d’agriculteurs, etc., j’en ai ras-le-bol du traitement médiatique réservé aux agriculteurs.
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