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La science plus efficace que l’agriculture pour nourrir la planète… vraiment ?

La recherche de sources de nourriture alternatives a désormais le vent en poupe… Des start-up proposent ainsi de générer des protéines de synthèse © AdobeStock

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Après les insectes, après la viande in vitro, voi­ci que des cher­cheurs ont inven­té du soja géné­ré en labo­ra­toire ! Der­rière, les objec­tifs sont tou­jours les mêmes :  libé­rer des hec­tares pour les rendre à la nature, dimi­nuer la pol­lu­tion… mais est-ce que ces start-up ne montrent pas sur­tout un savoir-faire tech­no­lo­gique et une impor­tante capa­ci­té à lever des fonds ?

 

Des besoins en hausse

Selon la FAO, d’i­ci trente ans il fau­dra aug­men­ter la pro­duc­tion de céréales de 43 % et celle de viande de 135 % pour répondre aux besoins de l’hu­ma­ni­té. Les sur­faces culti­vées, elles, ne devront pas aug­men­ter de plus de 20 % dans le même temps… Un vrai casse-tête.

 

C’est pour­quoi la recherche de sources de nour­ri­ture alter­na­tives a désor­mais le vent en poupe… Des start-up pro­posent ain­si de géné­rer des pro­téines de syn­thèse. Leur pro­duc­tion est plus éco­nome en res­sources natu­relles que celle des pro­téines classiques.

 

La pro­téine de syn­thèse : le rêve ?

La pro­téine de syn­thèse semble la solu­tion idéale. Plus besoin d’en­grais, plus besoin de pes­ti­cides nocifs, une réduc­tion dras­tique de l’oc­cu­pa­tion des sols, une totale décon­nexion des risques cli­ma­tiques. Le rêve… 

 

La pro­duc­tion de pro­téines grâce à la fer­men­ta­tion bac­té­rienne per­met d’ob­te­nir jus­qu’à 10 000 calo­ries. Pour indi­ca­tion, un mètre car­ré de soja pro­duit 1 010 calo­ries et 115 grammes de pro­téines par an. Un mètre car­ré de riz de pro­duit 1 450 calo­ries et 31 grammes de pro­téines par an. Un hec­tare dédié à la fabri­ca­tion de pro­téines in vitro nour­ri­rait 520 per­sonnes, le même hec­tare dédié à la pro­duc­tion de bet­te­raves pour le sucre en nour­ri­rait 90 et 40 per­sonnes man­ge­raient à leur faim avec un hec­tare de soja culti­vé en plein champ.

Les chiffres sont donc imparables.

 

Oui, mais…

C’est bien beau les pro­téines de syn­thèse, mais peut-on réel­le­ment croire que, demain, on nour­ri­ra la pla­nète avec des fer­men­teurs à bac­té­ries ? Qui a envie de man­ger de la poudre à tous les repas ? Qui pour­rait se pas­ser de légumes de fruits, d’huiles, d’œufs, de pro­duits lai­tiers, etc. Et de leur goût ?

 

Par ailleurs, l’en­tre­tien des sols, la connais­sance de la nature, le soin aux ani­maux, la vini­fi­ca­tion, qui peut se tar­guer de les pos­sé­der autant et aus­si bien que les exploi­tants agricoles ?

 

Enfin, c’est aus­si sans comp­ter que les tech­niques cultu­rales évo­luent et vont conti­nuer d’é­vo­luer. Les bio­so­lu­tions per­mettent chaque jour de mieux trai­ter ses cultures, les adju­vants d’u­ti­li­ser moins d’in­trants, etc. Les ren­de­ments évo­lue­ront éga­le­ment, et cet aspect ver­tueux per­met­tra sans doute, demain, de mieux nour­rir la pla­nète sans for­cé­ment pas­ser par ces pro­téines de syn­thèse… À la #Posi­ti­ve­Pro­duc­tion, notre sens de goût et celui de l’o­do­rat le sou­haitent fortement !

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