Si l'intention d'accompagner les agriculteurs vers la sortie du glyphosate est bien là, encore faudrait-il que les financements soient à la hauteur. © AdobeStock
Alors qu’Emmanuel Macron défendait sur le média en ligne Brut, son bilan sur le glyphosate le 4 décembre, le lendemain, les sénateurs ont adopté un amendement « permettant la mise en place d’un crédit d’impôt temporaire d’un montant de 2 500 € pour soutenir les entreprises agricoles qui déclarent en 2021 et/ou 2022 qu’elles n’utilisent plus de produits phytopharmaceutiques contenant la substance active glyphosate, en complément des crédits d’impôts pour l’agriculture biologique et la Haute Valeur Environnementale (HVE). Ce crédit vise les filières les plus impactées économiquement en raison de leur consommation de glyphosate, ce qui est le cas en particulier des cultures permanentes (viticulture, arboriculture) et des grandes cultures. »
Accompagner les agriculteurs vers la sortie du glyphosate

À la #PositiveProduction, nous estimons qu’il est tout de même important de rappeler que la sortie du glyphosate représente des coûts induits, et donc une perte d’EBE pour les exploitations agricoles (sauf conversion au bio) :
Pour Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation : « Toute transition a un coût et doit donc être financée. » Cette dernière parole fait sens, notamment face au challenge que représentent les biosolutions dans l’agriculture de demain.
Si l’intention d’accompagner les agriculteurs vers la sortie du glyphosate est bien là, encore faudrait-il que les financements soient à la hauteur. Le législateur pense-t-il vraiment qu’un crédit d’impôts temporaire de 2 500 € changera la donne ? 2 500 €, c’est un tiers de la perte d’EBE pour les grandes cultures ! C’est une misère. C’est la misère.
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