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Quels sont les principaux défis liés à la mise en œuvre du biocontrôle ?

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Est-ce que la mise en œuvre des pro­duits de bio­con­trôle est dif­fé­rente des autres pro­duits de pro­tec­tion des cultures ?

NON, pas du tout. Comme toute mise en œuvre d’une solu­tion de pro­tec­tion des plantes, qu’elle soit conven­tion­nelle ou uti­li­sable en agri­cul­ture bio­lo­gique, le bio­con­trôle pré­sente exac­te­ment le même type de réflexion avant, pen­dant et après le trai­te­ment : obser­va­tion dans les champs, ana­lyse des risques et de la pres­sion des bio­agres­seurs, connais­sance du para­site et des seuils de nui­si­bi­li­té, situa­tion pédo­cli­ma­tique de la par­celle, choix du pro­duit, de la dose, de la meilleure période d’application, des pra­tiques de trai­te­ment, de l’as­so­cia­tion ou la com­bi­nai­son pos­sible avec d’autres spé­cia­li­tés, sa durée d’ac­tion, son clas­se­ment toxi­co­lo­gique et éco­toxi­co­lo­gique, la dis­po­ni­bi­li­té du pro­duit, etc… En répon­dant à ces cri­tères, le choix d’un pro­duit de bio­con­trôle peut offrir des avan­tages signi­fi­ca­tifs en termes de san­té pour l’applicateur et l’environnement (absence de clas­se­ment), de faci­li­té d’emploi (Délai avant récolte, délai de ré-entrée), de dura­bi­li­té de la pro­duc­tion agri­cole, d’impact sur la bio­di­ver­si­té et de réponse à cer­tains cahiers des charges et de certifications.

 

Retrou­vez ci-des­sous 5 élé­ments de réflexion : 

 

1/ Connaissance des produits de biocontrôle :

Contrai­re­ment aux idées reçues, les solu­tions de bio­con­trôle existent pour cer­taines depuis de nom­breuses années et sont très effi­caces, par exemple pour les tri­cho­grammes pour lut­ter contre la pyrale du maïs depuis les années 1980. La confu­sion sexuelle en vigne et en arbo­ri­cul­ture s’applique depuis plu­sieurs décen­nies, la lutte contre les rava­geurs comme les limaces depuis 2010, ain­si que la lutte contre de mul­tiples mala­dies en vigne, arbo, maraî­chage, et plus récem­ment en grandes cultures. La Recherche et le déve­lop­pe­ment des socié­tés comme DE SANGOSSE par exemple, apporte des solu­tions robustes, effi­caces uti­li­sables seules ou en com­bi­nai­sons pour dimi­nuer l’Indice de Fré­quence des Trai­te­ments. Les tech­no­lo­gies uti­li­sées évo­luent et les dif­fé­rentes familles d’agents de bio­con­trôle s’étoffent avec plus de 700 pro­duits en 2023.  En déve­lop­pe­ment chaque année, les solu­tions de bio­con­trôle confirment leur attrac­ti­vi­té. Elles repré­sentent plus de 13 % du mar­ché de la pro­tec­tion des plantes selon le Baro­mètre IBMA France publié en 2022. Comme tous les pro­duits, les solu­tions de bio­con­trôle doivent être cor­rec­te­ment mises en œuvre pour les uti­li­ser de manière effi­cace. Il est donc impor­tant de suivre les conseils et recom­man­da­tions des pres­crip­teurs, des four­nis­seurs et des conseillers tech­niques et de bien lire les éti­quettes des emballages.

 

2/ Des avantages certains

Les pro­duits de bio­con­trôle apportent des avan­tages au car­re­four des enjeux éco­no­miques, sociaux et envi­ron­ne­men­taux majeurs aux­quels les exploi­ta­tions fran­çaises font face. En 2021, plus d’un agri­cul­teur sur cinq esti­mait que l’emploi du bio­con­trôle lui avait per­mis une meilleure valo­ri­sa­tion éco­no­mique de sa pro­duc­tion et près d’un agri­cul­teur sur trois un accès à cer­tains débouchés.

 

3/ Démarches de qualité

C’est au tra­vers des démarches de qua­li­té que le bio­con­trôle peut appor­ter de la valeur éco­no­mique pour l’exploitant. Le bio­con­trôle contri­bue éga­le­ment à ren­for­cer l’image posi­tive de l’agriculture auprès du grand public, d’autant plus s’il est iden­ti­fié comme l’un des piliers d’un réfé­ren­tiel de qua­li­té recon­nu. Le bio­con­trôle coche donc de nom­breuses cases pour occu­per une place forte au sein du réfé­ren­tiel HVE.

 

4/ Le développement du biocontrôle

Il s’inscrit dans la droite ligne des poli­tiques euro­péennes et fran­çaises en matière d’environnement et de dura­bi­li­té :  Au niveau euro­péen, il contri­bue à répondre aux objec­tifs du pacte vert pour l’Europe et de la stra­té­gie « de la ferme à la table » de la Com­mis­sion euro­péenne visant la réduc­tion de 50 % d’utilisation des pro­duits phy­to­sa­ni­taires et des risques qui leur sont asso­ciés et de bais­ser de 50 % l’utilisation des pro­duits phy­to­sa­ni­taires les plus pré­oc­cu­pants à l’horizon 2030 ;  Au niveau natio­nal, il par­ti­cipe à l’atteinte de l’objectif du plan Eco­phy­to 2+, à savoir la réduc­tion de 50 % de l’utilisation et des impacts des pro­duits phy­to­phar­ma­ceu­tiques en 2025.

 

5/ Coût

C’est un a prio­ri que l’on entend sou­vent, c’est cher !

Les pro­duits de bio­con­trôle cor­res­pondent dans leurs grandes majo­ri­tés à des inno­va­tions sur le mar­ché, elles ont donc une valeur dif­fé­rente de celle des géné­riques, ce qui est bien nor­mal. Tou­te­fois ces solu­tions apportent comme nous l’avons vu plus haut, des avan­tages d’image, de sécu­ri­té pour l’applicateur et le consom­ma­teur, de faci­li­té d’emploi (DAR, DRE…), d’alternatives à des impasses, de res­pon­sa­bi­li­té socié­tale et du sens de l’excellence du métier d’agriculteur. Un pro­duit trop cher sur le mar­ché qui n’ap­por­te­ra pas d’avantages ne s’achètera pas, c’est cer­tain, et tout le monde le sait aujourd’hui ! il faut bien com­pa­rer la dose, le coût à l’hectare et les bénéfices !

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