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Ras-le-bol… du traitement que les démagogues en politique réservent à la cause agricole

Les pieds ! Ils nous cassent les pieds ces hommes et femmes politiques de tout bord ! © AdobeStock

Ça pour­rait com­men­cer comme une vieille chan­son de Renaud (une de l’époque où il savait encore écrire des paroles qui appuient là où ça fait mal…) :
On les croise par­tout quand approche le jour de l’élection,
Ils viennent cares­ser le cul des vaches sur les salons.
Et quand vient le moment de glis­ser son bul­le­tin dans l’urne,
Ils veulent une agri­cul­ture forte, mais en vrai ils nous cassent les…

Les pieds ! Ils nous cassent les pieds ces hommes et femmes poli­tiques de tout bord !

 

Pour flat­ter l’électorat agri­cole, au moment des élec­tions, avec de belles pro­messes, ils sont pré­sents ! Mais pour réel­le­ment sou­te­nir la filière, ensuite, une fois en poste, il n’y a plus per­sonne. José Bové (ce n’est pas qu’il soit notre idole) l’avait dit, dès 2007 : « Ce n’est pas en tapant sur le cul des vaches qu’on défend l’agriculture. »

 

Pour affir­mer qu’ils veulent une agri­cul­ture forte, ils sont là ! Et pour plan­ter un cou­teau dans le dos de cette même agri­cul­ture, ils savent être là aussi :

Pour signer le Ceta, dont les condi­tions sont iniques pour nous : ils sont là ! Parce que ce trai­té défend le sacro-saint prin­cipe de libre-cir­cu­la­tion des marchandises.

 

Pour accu­ser les agri­cul­teurs, et seule­ment les agri­cul­teurs, dans la dis­pa­ri­tion des abeilles, en cas de pol­lu­tion des nappes phréa­tiques ou en cas de dis­pa­ri­tion des res­sources en eau, ils sont là !

Pour inter­dire du jour au len­de­main les pro­duits pour les­quels il n’existe pas d’alternative, ils sont là ! Parce que cela apaise l’opinion publique et fait gagner quelques points dans les son­dages. Ou parce que les agri­cul­teurs, qui tra­vaillent dur, et ne sont guère pré­sents dans les médias (puisqu’ils ont autre chose à faire…) ne peuvent pas se défendre et font des cou­pables idéaux ?

 

Moi, je veux des poli­ti­ciens qui sont impli­qués dans la vie locale, qui défendent les ter­ri­toires contre une cer­taine admi­nis­tra­tion cen­trale, contre les régle­men­ta­tions qui s’empilent, contre l’écologie puni­tive ! Moi, je veux des poli­ti­ciens qui dis­cutent, qui s’informent, qui com­prennent et qui demeurent ancrés dans la réa­li­té ! Je veux des poli­ti­ciens qui défendent les gens pas les lobbys !

C’est pour­quoi moi, fils, petit-fils, et arrière-petit-fils d’agriculteurs, etc., j’en ai ras-le-bol du trai­te­ment que cer­tains déma­gogues de tout hori­zon poli­tique réservent à la cause agricole.

 

Quelle méthode pour trai­ter différemment ?

Arrêt du gly­pho­sate du jour au len­de­main. L’alternative ? Un retour au tra­vail méca­nique… et donc, plus de charges de méca­ni­sa­tion pour les producteurs.

Arrêt des néo­ni­co­ti­noïdes du jour au len­de­main. L’alternative ? Euh… joker. La consé­quence ? Une année 2020 pour­rie pour les pro­duc­teurs de betteraves.

Cer­tains poli­tiques, avant de prendre des déci­sions uni­la­té­rales (pour satis­faire des mili­tants éco­lo­gistes sou­vent mal infor­més, ou la pres­sion popu­laire), devraient aus­si s’informer sur les alter­na­tives (le bio­con­trôle par exemple) qui existent et orga­ni­ser leur mise en place (on a même ima­gi­né ce que pour­rait don­ner la sor­tie des phy­tos sans l’a­voir pré­pa­rée au préa­lable). C’est ensuite et seule­ment ensuite, quand les solu­tions pour leur rem­pla­ce­ment sont en place, que le retrait des sub­stances incri­mi­nées pour­ra se faire.

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